percorsi interculturali
in Europa

en it fr es cz

Massimo Bortolini

1. Le Projet

2. Conseils pour une évaluation

2.1 Points de force

2.1.1 La perspective de l’organisation
L’intérêt de ce projet du point de vue des organisateurs est d’avoir pu compter sur :

Une décision politique qui s’est concrétisée dans un texte organisant la formation initiale des enseignants.

Un investissement en temps apprécié par les enseignants qui doivent concevoir les nouveaux cours. Nécessité de prendre le temps (thématiques « sensibles »). Il s’est donc installé au fil du temps une confiance et une connivence permises par la méthode de travail et l’aspect concret des apports pédagogiques et didactiques.

La possibilité de développer théories et pratiques. Richesse des échanges entre collègues.

La visibilité et la reconnaissance de l’importance de la thématique dans le cursus.

L’élaboration progressive de balises communes, en inter-réseaux , en inter-disciplines et en inter-régions.

2.1.2 La perspective d’Interculture map
Si l’on reprend ce qui avait été mis en avant lors de la définition d’une action interculturelle a retenir dans le cadre de ce projet, les sept points énoncés (voir note suite à la rencontre de Sasso Marconi sont rencontrés).

Au-delà de ce fait factuel, il nous semble que la manière de travailler induisait une pratique interculturelle tant entre :

les « formateurs » et les enseignants suivant le cursus de formation : il a fallu comprendre la culture scolaire, la culture propre a chacun des lieux (réseaux libre et officiel ont des approches différentes de la diversité), tenir compte des cultures individuelles dans l’élaboration des contenus et aussi dans la manière quasi permanente d’adapter contenu et méthodes aux publics ;

les enseignants eux-mêmes : les difficultés relationnelles, les oppositions de valeurs, voire les personnalités en présence ont servis de « laboratoire interculturel », il était possible d’utiliser cet espace pour mettre en pratique non pas uniquement les outils et la didactique proposés, mais aussi d’expérimenter des manières d’être en relation, de négocier et de collaborer sur base de visions complètement différentes du monde.

Il nous semble qu’une expérience comme celle-ci n’a pas d’intérêt si elle ne met pas en pratique cces dimensions d’intervention dans la formation elle-même. On risquerait d’en rester sinon à un simple transfert de savoirs, utile mais insuffisant. Or, ces différentes journées ont montré comment entrer en relation concrète, suivie et constructive avec l’Autre.

2.2 Points critiques

2.2.1 La perspective de l’organisation
Les constats négatifs portés sur l’expérience relèvent de l’analyse des formateurs et des évaluations des participants, ils concernent :

Les difficultés organisationnelles dans un contexte d’urgences multiples liées à l’entrée en vigueur du texte légal : absences et abandons en proportion parfois très importante, même parmi les participants les plus motivés et les plus satisfaits de la formation.

Le soutien fluctuant et mitigé des Directions en fonction des priorités et des périodes de l’année.

Les interrogations sur la pertinence du temps de formation en fonction du volume horaire des cours concernés ;

Les tensions dues au mode de désignation des participants :

écarts importants entre les attentes des personnes volontaires/non volontaires ;

écarts importants entre les régions (publics-cibles très différents) ;

écarts importants entre des enseignants expérimentés/novices par rapport aux thématiques abordées.

2.2.2 La perspective d’Interculture map

Il nous semble évident que sans le soutien et l’autorité d’une direction d’école un projet portant sur la promotion de la diversité dans l’école, et donc de la remise en question des évidences propre à cet univers et à son fonctionnement, n’est pas possible. Notamment en terme de temps disponible, car, comme souvent ce type de contenu est rarement prioritaire, et est souvent le premier à pâtir d’une décision de suppression.

La question du temps est par ailleurs centrale dans ce type de formation car il faut du temps pour expérimenter sur soi et sur soi dans la relation à l’autre (dans ou hors contexte de travail) ce que signifie prendre conscience de son cadre de référence, de ses évidences, de la relativité de celles-ci. Cela signifie que ce type d’initiative doit pouvoir disposer d’un temps long.

Une limite importante se trouve dans le fait que plusieurs enseignants ont perdu la charge du cours, qui a été repris par d’autres qui n’avaient

2.3 Conclusion : ce qui est "exportable" dans le projet

2.3.1 La perspective d’Interculture map
A priori, nous ne distinguerions pas les deux perspectives dans le sens où il y avait la volonté, dès le départ de ce projet, de diffuser ce qui avait été fait et de pouvoir l’insérer dans d’autres contexte et réalité en l’adaptant.

Que ce soit pour les thématiques abordées et la méthodologie choisie, nous vous renvoyons au document « Balises pour les cours de 15h et de 24h » qui reprennent tout cela en détails